Partenaire de Sœurs Jumelles, la Sacem nous propose un épisode du podcast “Regards de cinéastes”, dans lequel l’acteur et réalisateur Pierre Richard raconte son amour de la musique à l’image à Stéphane Lerouge. Ce dernier a consacré sa vie professionnelle à la musique de films et à ses compositeurs qu’il raconte et valorise pour le Musée Sacem ou au sein de la collection “Ecoutez le cinéma !” chez Universal. Avant de lui tendre le micro, il nous raconte son lien avec l’acteur du Grand Blond, également réalisateur du Distrait ou des Malheurs d’Alfred.
“A titre personnel, Pierre est comme un père de substitution. La musique fait partie de son ADN, du jazz découvert à la Libération aux rythmes sud-américains, en passant par une certaine idée de la chanson française : il a connu Brassens, Barbara, Moustaki et collabore aujourd’hui avec Mathieu Chedid. En fait, son premier film en vedette, comme comédien, était aussi son acte de naissance comme cinéaste : Le Distrait, en 1970. C’est alors son producteur, Yves Robert, qui lui a parlé d’un jeune compositeur roumain qu’il venait de découvrir, Vladimir Cosma. Pierre Richard et Cosma ont démarré ensemble, au même moment, au même endroit, grâce à ce père de cinéma commun. Plus tard, Pierre a fraternisé avec François de Roubaix, précurseur de l’électronique et du home studio, mais le temps leur a manqué pour travailler ensemble. De Roubaix est parti trop tôt… Au cinéma, Pierre a aussi collaboré avec ses deux fils, Christophe et Olivier, également musiciens. C’est troublant de voir un rapport père-fils se transformer en rapport cinéaste-compositeurs. Et puis, il ne faut pas oublier que Pierre a fait des incursions régulières dans la chanson : avec une reprise des Passantes de Brassens, accompagné par Louis Chedid, ou avec l’album Nuit à jour, en collaboration avec Ingrid Astier, sorti cet automne. Pierre Richard renvoie une image d’éternelle jeunesse, notamment dans son rapport à la musique. Voir un artiste de 86 ans continuer à prendre des chemins de traverse, tenter des aventures azimutées est très stimulant.”
Retrouvez tous les podcasts de Stéphane Lerouge pour la Sacem sur ce lien
Photo de couverture © Bruno Tocaben