Rencontre
de la Musique
et de l'image

D. Besnehard et M.F. Brière
Cinéphiles et mélomanes

Les deux fondateurs du festival du film francophone d’Angoulême étaient de passage à Rochefort pour la première édition de Sœurs Jumelles et nous y racontaient la place qu’ils accordent à la musique dans leur rendez-vous désormais incontournable du mois d’août.

Quelle importance a la musique dans un festival comme le vôtre ?

Dominique Besnehard : Je viens du cinéma, Marie-France de la musique. Donc, c’était impossible dans notre relation qu’il n’y ait pas une place pour la musique. Je pense qu’elle n’aurait pas supporté.

Marie-France Brière : On a commencé par le jury. Il y avait toujours un compositeur ou un auteur. Donc, il y a eu Julien Clerc,  Robert Charlebois, Orelsan, Benjamin Biolay, Clara Luciani, Raphaël, Abd Al Malik.

D. B :  Souvent, prendre un musicien ou un chanteur dans un jury, c’est très bien parce qu’ils ont un univers, quand ce sont des compositeurs, et pas seulement pour juger la musique du film mais pour juger une histoire. En dehors de ça, quand on faisait les remises des prix ou la soirée de clôture ou d’ouverture, il y a toujours eu du spectacle.

M. F : Cette année, c’est l’Algérie, l’invitée d’honneur. Donc, on va faire un hommage à Rachid Taha évidemment, un hommage à la musique malouf et puis un hommage à la modernité puisque, maintenant, il y a un groupe absolument génial qui vient d’électrifier tous les anciens instruments orientaux. Cela donne une musique mélangée formidable.

On a aussi commencé les ciné-concerts quand on s’est aperçu que certains films étaient carrément comme des comédies musicales. Ça a commencé par Guy d’Alex Lutz. Cette année, ce sera deux films dont Tralala. Tous les comédiens vont venir chanter à la fin. Et puis, on va aussi faire pour la première fois un concert qui est entièrement inspiré par le cinéma et qui est tout à fait inédit. On a demandé à Jeanne Cherhal les films qu’elle avait aimés et les musiques qu’elle aurait voulu chanter.

Et vous accueillerez Sœurs Jumelles ?

M-F B. : L’année dernière, Julie Gayet avait fait, bien malgré elle, une masterclass. Elle n’osait pas, elle ne voulait pas mais je trouve pourtant qu’elle a toutes les qualités pour amener ces doux mélanges. Cette année, elle va recommencer et faire une masterclass avec Valérie Lemercier pour Aline. On va organiser des passerelles entre notre festival et Sœurs Jumelles qui a le sens des mélanges très modernes. Vous ouvrez des portes.

Pour découvrir l’intégralité de la programmation du festival du film francophone d’Angoulême, rendez-vous sur leur site.

Images : Peggy Bergère
Interview : Marilyne Letertre

Photo de couverture © Marie Astrid Jamois

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